Innovation Institutionnelle ?

Mercredi 16 Mars 2011.

Le gouvernement lance aujourd’hui son dispositif de soutien à l’industrialisation des innovations dans l’automobile.

suivre le lien vers Usine Nouvelle

A la clé, un soutien financier coordonné par l’Ademe dans le cadre des investissements d’avenir.

« Chaîne de traction et auxiliaires des véhicules à motorisation thermique ». C’est dans ce domaine que l’appel à manifestations d’intérêt (AMI) soutiendra des projets de recherche industrielle, des démonstrateurs de recherche ou des expérimentations préindustrielles concernant tous les véhicules routiers à motorisation thermique, du deux-roues au poids lourd.

Les projets attendus devront répondre aux thématiques suivantes :

- moteurs à combustion interne : améliorer la combustion, développer de nouveaux modes de combustion et des moteurs à l’architecture avancée, réduire la cylindrée des moteurs, et optimiser les moteurs « industriels » et hybrides,

- systèmes de dépollution : trouver des solutions de traitement des particules après combustion, des solutions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de réduction de la surconsommation de carburant, et améliorer l’efficacité à basse température de ces moteurs,

- électronique embarquée : développer des capteurs permettant une amélioration de la combustion et de la dépollution, et installer des systèmes de diagnostic embarqué,

- utilisation de carburants dits « alternatifs » : adapter les moteurs, les systèmes de post-traitement et les réservoirs à l’utilisation de GPL, de biogaz et de biocarburants de 2ème génération,

- efficacité énergétique des auxiliaires et des équipements, et meilleure gestion de l’énergie : améliorer les systèmes de climatisation, de chauffage, mais aussi l’alternateur et les systèmes de transmission.

Cet AMI s’adresse à des entreprises, des laboratoires, des organismes de recherche publics ou des organismes de formation.

Seuls les projets dont le montant total d’investissement est supérieur à 10 millions d’euros seront sélectionnés. Le montant définitif consacré à cet appel à manifestations d’intérêt sera décidé en fonction de la qualité des projets retenus.

La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 30 juin 2011.

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Tout cela est bien beau, mais en fait qui peut bénéficier de ses aides ante investissements.
Les sociétés déjà en place, celle qui sont déjà reconnues pour ce qu'elles sont, des assembleurs de gadgets automobiles. Quand on n'a plus la capacité de penser les composants ni à les produire, on est de facto Assembleur.
Comme H.P. DELL, et d'autres des assembleurs d'ordinateurs.

Or l'innovation, ne vient que des quelques ceux qui ne sont pas satisfait des produits existants. Un assembleur "industriel" est par définition, satisfait de produits qu'il assemble, donc sa capacité à innover est réduite. La R&D d'un assembleur peut exister ce sera un service périphérique, pas un service principal en outre produire des recherches remettant en cause l'outil de production ce n'est pas toujours une bonne chose, voyez nos gadgets électroniques, fabriqués dans des pays où la main d'oeuvre ne coûte presque rien...

L'innovation technologique, une des ses qualités est de remettre en cause la logique de l'outil de production, pour dégager du profit en changeant les paramètres technologiques.

L'assembleur "Industriel" n'a aucun intérêt à acheter de la technologie, sauf contraint et forcé.

Mais il ne suffit pas de dire, il faut aussi être capable de proposer...

1. « Chaîne de traction et auxiliaires des véhicules à motorisation thermique ». Lorsqu'on en est là, autant dire " Redéfinition " du caractère automobile des véhicules.
2. « Moteurs à combustion interne ». Repenser le cycle dynamique et revoir les matériaux. C'est tout ?
3. « Systèmes de dé - pollution ». La pollution, ou en Espagnol "Contaminacion", est liée à la production de l'effet, supprimez l'un vous empêcherez l'autre de se produire. Donc il faut choisir une marge de contamination acceptable, au départ c'est émimnement politique.
4. « Électronique embarquée ». Effectivement, si c'est pour améliorer l'efficacité de la chaîne cinématique. Mais attention, cela peut remettre en cause toute ce qui fût l'auto, un bon secteur dont la technologie avait déjà plus de cent dix ans. Sans surprise et presque sans enjeu.
   
5. « Utilisation de carburants dits « alternatifs » ». Du carburant, mais à quoi roulent nos autos? Quatre vingt pour cent de taxe sur le prix du litre de carburant. Donc, nos véhicule roulent principalement à la TAXE. Je dirai donc réduisons les taxes et le carburant deviendra compétitif. Cependant, il faut rester sérieux, bien sûr d'autres carburants, mais arrivé à ce point il faut savoir si l'usage sera pour un particulier ou un véhicule de société. Suivant la masse déplacée, il faut ajuster le pouvoir du carburant.
   
6. « efficacité énergétique ». Tout à fait souhaitable, mais suivant quels critères ? Revenons à la taxe sur les carburants, ce critère n'est pas à exclure d'emblée. Au contraire: Dites moi quels carburants vous retenez, ensuite, le choix se fera parmi les technologies.
   

Il faut donc demander des précisions sur cet appel à projet, quelles taxes seront prévues sur quels produits chimiques. Un carburant c'est quelque fois un ensemble de produits chimiques différents. Pour le moteur et la chaîne cinématique quels matériaux stratégiques sera il possible d'utiliser à quels prix seront eux ci, enfin connaître la marge de pollution acceptable.


Il vous semble que c'est hors contexte, si il s'agit de déposer un projet pour déposer un projet.

Ars Gratias Artis .

C'est une chose!

Si il s'agit d'introduire de l'innovation et rechercher des bénéfices, c'est encore autre chose. Je me place devant la seconde alternative.
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Déposer des projets, oui, certes, mais tant qu'à faire des projets qui seront susceptibles d'êtres retenus.

Les projets seront mieux retenus si ce genre de contraintes sont publiques et connues avant d'engager des frais de recherche et montage du dossier, ne serait ce que pour ne pas perdre inutilement de l'argent.

Un industriel réponds à une cahier des charges, pas à une incantation.

S. CARVAJAL

Management Stratégique et Innovations.